La concurrence en assurance automobile

La concurrence en assurance automobile

L’assurance automobile est très réglementée par la loi et les assureurs comme les assurés doivent se soumettre aux exigences de ces lois. Il semble donc que la liberté de mouvement pour les assureurs reste limitée pour les assureurs en ce qui concerne l’assurance automobile. Mais cela ne veut pas dire pour autant que la concurrence n’existe pas. Les offres des assureurs ne se ressemblent pas toutes et il existe des offres et des services spécifiques pour séduire la clientèle. La législation française ne va pas non plus jusqu’à fixer les tarifs de la prime d’assurance ou jusqu’à imposer des garanties facultatives.

La réglementation de l’assurance automobile laisse des portes ouvertes

Il est évident que la législation française impose aux assureurs automobiles de suivre les mêmes règles. Ce qui voudrait dire que les devoirs des assureurs sont les mêmes pour tous mais cela ne veut pas dire qu’ils doivent tous proposer les mêmes tarifs ou les même services aux assurés. Il existe en fait une véritable liberté de marge de manœuvre dans un cadre défini par la loi.

Le code des assurances impose par exemple aux assureurs de séparer les différents véhicules qu’ils assurent en différentes catégories. Tous les assureurs sont donc dans l’obligation de séparer en catégories les véhicules de leurs assurés. Mais rien n’empêche les assureurs de choisir eux-mêmes quels véhicules sont susceptibles de rentrer dans telle ou telle catégorie. Ainsi, selon l’assureur, votre véhicule pourra être classé dans une catégorie différente. C’est le même véhicule mais les catégories et les critères de sélection des assureurs ne sont pas les mêmes. Donc, si vous assurez votre voiture chez un assureur qui considère que votre voiture est dans la catégorie puissante, le montant de votre prime d’assurance sera élevé. Il est possible que chez un autre assureur la prime soit moins élevée car votre voiture sera considérée dans la catégorie normale. La loi impose aux assureurs de séparer les véhicules des assurés en catégories mais elle n’impose pas aux assureurs d’adopter une classification identique.

Il est en de même pour la zone géographique, le code des assurances impose aux assureurs de séparer la localisation de leurs assurés en zones géographiques. Selon la zone, le prix de votre prime d’assurance va varier. Si vous habitez dans une petite ville de province cela représente une zone géographique où le risque est moins grand que dans une banlieue sensible par exemple. Là encore la loi oblige les assureurs à différencier des zones géographiques mais les assureurs restent libres de décider quelles zones représentent un risque plus élevé.

On voit bien que, malgré la réglementation, les assureurs restent libres d’adapter les textes officiels « à leur sauce ».

Le risque, principal moteur concurrentiel

Vous le savez sans doute, un assureur vous assure contre un risque. En fonction de ce risque, il va fixer votre prime d’assurance. En assurance automobile c’est la même chose. Le calcul de ce risque est différent d’une agence d’assurance à une autre et c’est surtout cette variation qui peut faire changer le montant de votre prime d’assurance automobile.

Pour se faire une idée du risque, un assureur regarde avant tout le type de véhicule qu’il doit assurer. S’il s’agit d’une voiture puissante ou sportive alors le risque augmente. Un autre critère est l’âge du conducteur, plus il est jeune et plus le risque est élevé.

C’est ce risque qui fait avant tout jouer la concurrence entre les assureurs. En assurance automobile on cherche à assurer les risques les moins élevés. Les assureurs font alors tout leur possible pour attirer les assurés avec un faible risque. Il n’y a pas de 36 solutions pour attirer ce type d’assurés, il faut offrir des tarifs compétitifs. Ainsi en offrant une prime d’assurance à faible prix un assureur va attirer des conducteurs plus ou moins fiables comme des pères de famille ou des femmes. Et oui messieurs ! pour les assureurs, les femmes représentent un risque moins grand car elles conduisent plus prudemment que les hommes.

D’autre part, il faut aussi que les assureurs essayent au maximum de refuser d’assurer des conducteurs à risque comme les jeunes conducteurs. En assurant un nombre maximum de conducteurs à risques faibles, l’assureur se garantit de limiter ses dépenses pour les sinistres.

La concurrence entre les assurances pourrait donc se limiter à une guerre des risques. Un assureur qui fait bien attention aux risques pourra développer son activité en assurance automobile. Cependant il faut bien comprendre que ce n’est pas si simple que ça. En effet, si un assureur arrive à assurer avec un risque minimum, il pourra proposer des tarifs concurrentiels et ainsi attirer des nouveaux clients. Mais à force de prendre des nouveaux clients, il sera obligé de faire face à des clients qui représentent un risque plus élevé et donc il faudra alors augmenter le montant de la prime d’assurance. En assurance automobile, se développer représente donc un risque.

Mutuelles et agents d’assurance faces au risque en assurance automobile

Les mutuelles ont longtemps profité de leur système de fonctionnement pour offrir aux assurés des cotisations faibles. En effet, une mutuelle fonctionne sans intermédiaire et les coûts de fonctionnement sont réduits par l’industrialisation du traitement des tâches et la standardisation des garanties. Les mutuelles ont « grossi » trop vite en assurance automobile et comme elles proposent des tarifs peu élevés, les conducteurs à risques se sont alors incrustés et le montant de la prime d’assurance a dû être augmenté en conséquence.

Les agents généraux d’assurances ou les courtiers n’en attendaient pas tant pour augmenter leurs revenus. Sachant qu’ils sont rémunérés en pourcentage des primes payées par les clients, ils se réjouissent de l’augmentation des primes d’assurances.

La liberté de tarification permet une réelle concurrence

La loi Badinter de 1985 n’apporte pas seulement de l’aide aux victimes des accidents de la circulation. La loi laisse aussi aux assureurs le choix du montant de leur prime d’assurance. Avant les assureurs étaient soumis à un contrôle des prix mais désormais ils sont libres de pratiquer les prix qu’ils veulent. Il ne fait pas de doute que le prix d’une assurance automobile est déterminant pour un assuré. C’est bien souvent ce qu’il regarde en premier.

Dans cette logique les assureurs ont développé des nouveaux moyens pour réduire le montant de cette prime d’assurance. Le système de l’assurance au kilomètre ou de la conduite en milieu rural diminuent le montant de la cotisation que doit payer un assuré.

Les assureurs ne peuvent pas non plus refuser systématiquement d’assurer les conducteurs avec un risque. Ils peuvent refuser en espérant que celui-ci n’ira pas jusqu’au tribunal pour faire valoir ses droits. Pour les jeunes conducteurs, il est intéressant de les assurer sur la police de leurs parents.

La concurrence en assurance automobile existe réellement surtout que les assureurs sont libres de choisir leur tarification.

Conclusion

L’assurance automobile est très réglementée, mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, les assureurs ne sont pas prisonniers de cette réglementation. Certes ils doivent la respecter mais ça ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas se différencier de la concurrence. Il existe une multitude de services en assurance automobile et surtout les prix sont très variables d’une agence à une autre. La concurrence est très importante dans ce domaine et l’assuré doit faire jouer cette concurrence pour trouver ce qui lui convient le mieux au meilleur prix.

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