La tarification des contrats d’assurance bateau
En assurance bateau on peut s’interroger sur les critères que retiennent une compagnie d’assurance ou une éventuelle mutuelle pour fixer le montant de votre cotisation d’assurance. Ce qu’il faut retenir c’est qu’il y a deux écoles et que ces critères diffèrent d’une approche à l’autre.
La tarification en fonction des caractéristiques techniques du bateau
Certaines compagnies d’assurance fixent le montant d’une cotisation d’assurance navigation de plaisance en fonction de la puissance du moteur. Plus votre bateau a un moteur puissant et plus il y a un risque d’accident avec des dommages importants. Ce qui veut dire que si vous avez un bateau avec des gros moteurs, vous payerez votre cotisation d’assurance plus chère.
Pour les voiliers ce principe ne peut s’appliquer puisque qu’il n’y a pas de moteur. C’est alors en fonction de la taille de votre bateau que va être calculée votre prime d’assurance. Ainsi si vous avez un long voilier vous payerez plus cher que pour un petit voilier. Cela ne semble pas être surprenant car en règle générale un long voilier est plus onéreux qu’un petit. Pourtant un petit voilier de luxe a une valeur plus grande qu’un grand voilier bas de gamme sans aménagement particulier. Mais ce que les assureurs retiennent avant tout c’est la taille du voilier.
Les caractéristiques techniques de votre bateau sont donc primordiales, selon une partie des assureurs, pour calculer votre prime d’assurances. On retrouve ce principe en assurance automobile et il est évident qu’il revient plus cher d’assurer une voiture agressive et sportive qu’une petite voiture citadine. Tout simplement car les conducteurs de voitures sportives aiment souvent la vitesse et conduisent plus dangereusement que les autres. Ainsi, un plaisancier qui possède un bateau avec un seul petit moteur ne risque pas d’avoir un accident à cause d’une vitesse excessive. Si le bateau est équipé de plusieurs moteurs puissants, cela augmente le risque d’accidents et par la même occasion, la prime d’assurance.
En plus des critères techniques, les assureurs en navigation de plaisance regardent aussi le nombre d’accidents que vous déclarez chaque année. Plus vous avez d’accident en une année et plus la cotisation augmente. C’est en quelque sorte un bonus/malus pour la navigation de plaisance. Ce bonus/malus n’a rien d’officiel et il n’est pas aussi contrôlé qu’en assurance automobile mais il est bel et bien utilisé aussi en navigation de plaisance.
La tarification en fonction de la valeur du bateau
C’est une autre approche et ce qui compte ici c’est le prix d’achat de votre bateau. Plus vous achetez votre bateau cher et plus votre cotisation d’assurance sera élevée. On pourrait penser que cela rejoint la première approche car de toute façon, plus un bateau à moteur est puissant et plus il est cher. Même chose pour les voiliers, plus ils sont longs et plus ils sont chers. Mais ce qui compte ici, ce n’est pas la puissance des bateaux à moteurs ou la longueur des voiliers. Le prix d’achat est le seul facteur déterminant pour l’assureur. Ce qui veut dire que si vous achetez un petit voilier de 10 mètres mais équipé luxueusement alors vous payerez plus cher en assurance que pour un voilier de 20 mètres sans équipements particuliers.
Pour les bateaux neufs, l’assureur regarde avant tout chose la facture d’achat. Pour les bateaux de deuxième ou troisième mains c’est un peu plus compliqué. En effet, l’assureur ne peut se fixer sur le prix du bateau que vous avez acheté d’occasion. Ce prix est peut-être folklorique sachant qu’il est possible que le prix d’achat soit sous évalué où surévalué selon les situations. Dans ce cas, l’assureur fera appel à un expert pour évaluer la valeur de votre bateau qui deviendra alors agréé. Ainsi l’assureur pourra fixer une cotisation adaptée à la valeur réelle de votre bateau.
Dans la plupart des cas, l’assureur ne retient donc que la facture d’achat ou la valeur agréée. Cela lui permet de se donner une idée des sommes à rembourser au cas où votre navire coule. Plus cet éventuel remboursement est élevé, et plus vous devrez payer une prime d’assurance élevée. Bien entendu, le prix de votre cotisation diminuera si le contrat d’assurance inclut des franchises et des limites de garantie.
La valeur et les caractéristiques techniques d’un bateau sont des critères fondamentaux dont se servent les assureurs pour vous fixer une prime d’assurance. Ce ne sont cependant pas les seuls et d’autres critères viennent aussi s’ajouter mais de manière moins déterminantes. Ainsi l’assureur s’intéresse aussi à l’âge du capitaine et de son embarcation. L’utilisation du bateau est aussi importante pour calculer une prime d’assurance, à savoir la fréquence d’utilisation et les lieux de navigations.
Conclusion
L’assurance en navigation de plaisance fonctionne comme toute autre assurance. Les assureurs ont dû avant tout s’adapter au secteur maritime. Cela implique une connaissance du droit maritime et de la pratique de la navigation de plaisance. Se tenir informés de l’évolution et de la réglementation et des pratiques est une obligation pour les assureurs s’ils veulent apporter des garanties compétitives et adaptées aux besoins des navigateurs de plaisance.
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