Les nouvelles difficultés des assureurs

Les nouvelles difficultés des assureurs

Le monde change et l’assurance avec. Pour s’adapter à son environnement, l’agent général d’assurance doit proposer des nouvelles mesures pour s’adapter au mieux aux exigences du marché. La crise économique est responsable en grande partie de l’évolution nécessaire de la stratégie des assureurs. Dans le passé la situation économique était stable et il était possible de faire des prévissions sur le long terme. Aujourd’hui plus question de gérer une agence d’assurance avec des certitudes. Il n’y a plus vraiment de référence en la matière et les processus globaux de fonctionnement ne sont plus fiables.

L’agent général d’assurance doit être capable de changer de cap du jour au lendemain s’il ne veut pas connaitre la faillite.

La fin de la belle époque des trente glorieuses

La belle époque c’était avant la crise pétrolière des années 1970, Une époque où la croissance semblait sans fin. Pour tous les acteurs économiques de la société, il était alors facile de prévoir l’avenir qui s’annonçait toujours en rose. Et puis la crisse économique est arrivée et avec elle on assiste à un ralentissent de la croissance. Il faut alors s’adapter et pour ne pas couler, il est nécessaire de trouver des moyens pour rendre son activité plus rentable. C’est aussi le cas pour les assureurs.

A notre époque il est presque impossible de faire des prévisions économiques sur plus d’un trimestre. Entre les catastrophes naturelles, climatiques, industrielles ou boursières, les assureurs ne sont plus à l’abri et il devient de plus en plus difficile de garantir le capital des assurés à long terme. Le risque augmente pour l’assureur mais en même temps le risque c’est son métier. Cela ne devrait pas être un problème pour lui. La situation économique des assureurs n’est pas vraiment dans le rouge mais désormais il faut aller chercher les profits. A l’époque des trente glorieuses, un assureur pouvait se contenter de dormir sur ses lauriers. La croissance économique garantissait sans aucun risque des bénéfices presque automatiques pour l’assureur qui savait qu’en plaçant son argent sur tel ou tel marché, il en tirait profit quoiqu’il se passe.

L’agent général d’assurance n’avait pas de quoi s’arracher les cheveux ou être soucieux de l’avenir. Une époque révolue car l’agent général d’assurance « des temps modernes » prend plus de risque, il doit anticiper l’avenir, chercher des nouvelles stratégies et innover. Disons que le métier n’est plus aussi facile qu’il l’était auparavant. En plus d’une situation économique plus difficile à gérer, l’agent général d’assurance doit lutter contre la mauvaise image qui colle à la peau des assurances.

La mauvaise image de l’assurance à la peau dure

L’économie entraine dans son évolution la société. Ce n’est pas que la société française régresse mais certaines de ces valeurs disparaissent lentement mais sûrement.

Sincèrement cela fait froid dans le dos de voir à quelle vitesse la société change. Prenons en exemple la situation des instituteurs et des professeurs. « Dans le temps », les instituteurs étaient respectés de tous aussi bien des élèves que des parents. Les citoyens avaient du respect pour cette profession. Pour s’en rendre compte il faut sans doute parler avec des personnes âgées. Si vous leur demander au sujet de leur professeur quand il était à l’école, la personne âgée vous dira toujours que son maître monsieur « X » était quelqu’un de bien, un peu sévère parfois mais dans le fond c’était un homme de savoir.

Sauf exception, les personnes âgées ont souvent un respect flagrant pour leurs anciens professeurs. Mais de nos jours quand est-il ? Alors certes peut-être que les élèves d’aujourd’hui auront du respect pour leurs anciens professeurs quand ils seront plus âgés mais on peut toujours rêver. La vérité c’est que de nos jours les élèves se montrent trop souvent irrespectueux avec les professeures et même la société dans son ensemble ne respecte plus autant qu’avant la profession de professeur. C’est une évolution de la société, un exemple parmi d’autres. Certaines professions ne font désormais plus l’objet de reconnaissances particulières.

C’est le cas pour les assureurs qui ont perdu de leur crédibilité. Les consommateurs sont plus avisés et grâce aux médias ils savent à quel point les assureurs sont riches et ça n’aide pas toujours à faire passer les assureurs pour des bons samaritains. Pour autant, personne ne peut se passer d’assurance alors avec une bonne ou une mauvaise image, il faut faire avec.

Difficile de trouver des employés fidèles

Encore une fois, avant la crise économique, en général quand on rentrait dans une entreprise c’était pour la vie. Désormais d’une part les entreprises sont parfois dans l’obligation de licencier et d’autre part les employés sont de plus en plus volatiles et ils ont intérêt à expérimenter plusieurs entreprises avant de trouver un travail idéal.

Les compagnies d’assurances ont de plus en plus de mal à fidéliser les nouveaux embaucher. C’est pareil pour tout le monde mais comme en plus les assureurs souffrent d’une mauvaise image et c’est encore plus dur de convaincre un employé de ne pas aller voir ailleurs.

La valeur du travail n’est plus ce qu’elle était et les employés d’assurance se contentent de faire leurs 35 heures sans se soucier du reste. Ce n’est pas une critique mais juste un constat de la réalité. Les agents généraux ont de plus en plus de mal à trouver du personnel fidèle indispensable au bon fonctionnement d’une agence d’assurance. On constate que les agents généraux quand à eux travaillent de plus en plus et les 35 heures ne s’appliquent pas pour eux. Il faut dire que le revenu des agents généraux d’assurance dépend directement des résultats de l’agence qu’il géré. Dans ce cas la fameuse formule « travailler plus pour gagner plus » prend tout son sens. Mais pour l’employé d’assurance pourquoi en faire plus qu’il devrait ? En plus, quand il dit qu’il est assureur il se fait traiter de voleur alors que son salaire n’est pas plus élevé qu’ailleurs.

On comprend ainsi qu’il soit difficile pour une agence d’assurance de trouver des employés motivés. Auquel cas c’est à l’agent général d’assurance de faire tout son possible pour motiver ses troupes et pour cela il faudra sans doute penser à mieux redistribuer les profits…

Les agents généraux d’assurance ont dû revoir « leurs pratiques ancestrales »

A la base, les assureurs avait une certaine éthique et il n’était pas question de revenir dessus. Puis avec le temps, on constate que les agents généraux d’assurance privilégient désormais les intérêts financiers à la morale.

Dans le passé les agents généraux d’assurance étaient avant tout des juristes dont le problème principal était le droit des assurés. Désormais un bon agent général est avant tout un homme d’affaire avec la fibre commercial. Et s’il a un appétit de requin c’est encore mieux. Il n’y a plus une manière de procéder pour être un bon agent général d’assurance. Qu’importe la manière car seul compte le résultat. La bible de l’agent général d’assurance a été jetée aux oubliettes et désormais il n’existe pas une seule manière de diriger une agence d’assurance. Il n’y a plus un modèle unique de fonctionnent d’une agence d’assurance. Tout est négociable et les contrats sont de plus en plus flexibles. Disons qu’un agent général d’assurance moderne devra rentrer dans le moule et s’adapter au mieux aux nouvelles exigences du marché. Pas question d’avoir des idées révolutionnaires, les lignes directrices sont déjà tracées et il faudra faire avec.

Conclusion :

Le métier d’assureur a changé tout comme la société. C’est pourquoi les agences d’assurances se sont adaptées aux nouvelles donnes du marché. Ce n’est pas vraiment par choix mais par nécessité. L’assurance s’adapte du mieux qu’elle peut et si elle veut continuer à croitre elle va devoir mobiliser l’ensemble de ses agents pour les rendre plus performants.

Comment (1)

  • romain Reply

    L’assurance ne risque pas de disparaître étant donné qu’elle est obligatoire dans certains cas. Et puis pour ce qui est de la mauvaise réputation des assureurs, je dirais qu’ils récoltent ce qu’ils sèment…

    8 janvier 2011 at 17h17

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