Le placement des assurances

Le placement des assurances

Vous le savez sans doute, une compagnie d’assurance dispose de fortes sommes d’argent. Plus la compagnie d’assurance est grosse et plus elle signe des contrats d’assurances avec des assurés et donc plus elle collecte de l’argent qui provient des primes d’assurances.

Mais l’argent collecté ne peut pas être pris en compte dans le bénéfice net d’une compagnie d’assurance car il doit être redistribué pour rembourser les assurés qui ont été victime d’un sinistre. Tout au plus cela rentre dans le chiffre d’affaire des assurances mais en termes de bénéfice c’est l’utilisation et le placement des sommes collectés qui sera déterminant. En gros, plus une compagnie d’assurance fera fructifier au mieux l’argent de ses assurés plus elle pourra espérer faire des bénéfices.

Le mauvais exemple des pays émergents

Il semble que dans les pays développés, le placement des assurances qui est contrôlé par l’Etat ne laisse pas de place au hasard ni même à un risque trop important. Mais rien n’est parfait et même avec ce contrôle il existe des dérives et c’est sans doute pour cette raison que la législation essaye de plus en plus de contraindre les assurances à faire preuve de responsabilité quand il s’agit de placer l’argent de leurs assurés. Il est certains qu’une assurance n’aura pas forcément les bons reflexes en ce qui concerne le placement surtout qu’après tout l’assurance peut se permettre de prendre des risques car l’argent en jeu n’est même pas le sien. Il est plus facile de prendre des risques avec l’argent des autres qu’avec son propre argent.

C’est dans les pays émergents que l’on retrouve le plus de dérive de l’assurance. Le contrôle de l’Etat presque absent et la faible législation favorisent des pratiques frauduleuses de l’assurance. A cause de ce manque de contrôle évident, les compagnies d’assurances des pays émergents utilisent parfois le montant des cotisations des assurés mais aussi les provisions pour se lancer dans les affaires. Le problème c’est qu’ils ont pris des engagements auprès des assurés et que si les affaires ne marchent pas comment vont-il faire pour rembourser les sommes que certains de leur assurés vont leur réclamer un jour ou l’autre ?

Du fait que l’assureur commence par récolter des fonds de la part de ses assurés, on peut considérer comme c’est une voie en or pour faire rentrer de l’argent en masse assez facilement. L’assureur récolte cet argent mais qui dit qu’il remboursera son assuré quand un sinistre survient.

Dans les pays en développement pas mal d’entrepreneurs se lance dans l’assurance dans le seul but de récolter des fonds pour se lancer dans un business plus ou moins douteux. Coté face, l’assureur se fait passer pour une société d’assurance tout ce qu’il y a de plus légale et récolte à ce titre des masses d’argent en proposant des bonnes garanties à ses clients. Coté pile, l’assurer est aussi un promoteur immobilier qui va utiliser l’argent de ses assurés pour financer la construction d’un complexe immobilier. Dans le cas ou le projet se déroule bien et que notre promoteur en tire des bénéfices l’assuré n’a pas de quoi se faire de soucis. Mais en cas de faillite, si le promoteur perd une bonne part de son investissement, il ne pourra plus respecter ses engagements auprès de ses assurés. En cas de sinistre, les assurés ne pourront pas être remboursés et si on se met à la place d’un de ses assurés, on peut comprendre que cela peut-être dramatique. L’assuré, pensant être couvert, ne paniquera pas si par exemple il a assuré sa maison et que celle-ci est brulée par un incendie. Le jour où il contactera son assureur pour un remboursera et qu’on lui dira que son assureur a fait faillite et qu’il s’est évaporer dans la nature vers qui va-t-il se retourner ? Ces pratiques quasi criminelles sont notamment présentes dans des pays comme la Russie ou des réseaux mafieux se font passer pour des assureurs dans le seul but de financer des activités souvent crapuleuses.

Heureusement, dans les pays plus développés et où l’Etat exige des garanties sérieuses de la part de ses assureurs, ce genre de pratique n’existe plus. D’une part, car l’Etat et la législation y veillent et aussi car les sociétés d’assurances qui souhaitent se donner une bonne image préfèrent jouer la carte de la transparence et de l’honnêteté pour séduire un maximum de futurs assurés.

Certes, même dans l’union européenne, l’assurance n’est pas toujours blanche comme neige et dans tous les cas il vaut mieux éviter de signer son contrat d’assurance les yeux fermés. Mais le faussé qui sépare les assureurs des pays développés, des assureurs des pays émergents est gigantesque. Tant que la législation ne s’appliquera pas de la même façon dans tous les pays, on peut craindre que certains assureurs mafieux ou crapuleux aient encore de beaux jours devant eux.

La feuille de route pour les placements des assurances

Dans l’union européenne la loi est la même pour toutes les compagnies d’assurances et en matière d’investissement il y a des règles à respecter. En France donc l’argent que récolte les assurances venant des primes d’assurances et des provisions ne peut pas être investit n’importe comment. La législation impose aux assureurs de suivre une feuille de route assez précise :

Une société d’assurance peut invertir dans :
  • Des actions
  • L’immobilier
  • Des titres d’Etat
  • Des obligations d’entreprise
  • Des tires de créance

 

Pas question donc pour une assurance d’investir comme elle l’entend. Les assureurs, qui restent avant tout des capitalistes et qui souhaitent donc faire des bénéfices, sont partagés entre le désir de faire des placements sécuritaires et des placements qui peuvent rapporter plus mais qui sont plus risqués.

La sécurité est cependant primordiale pour une assurance et c’est pourquoi la part des placements sécurisés est plus importante que la part des placements risqués. Tout simplement car une assurance doit faire face à ses engagements en toutes circonstances. En cas de craque boursier ou de catastrophe naturelle exceptionnelle, l’assurance doit toujours être capable de pouvoir rembourser tous ses assurés qui ont été victime d’un sinistre.

conclusion :

On peut dire que les assureurs ne se contentent pas seulement de faire de l’assurance pour vivre. Par là, il faut comprendre qu’un bon assureur doit vous proposer des bons contrats d’assurance avec des bonnes garanties. Certes, c’est ça vocation première aux yeux des assurés mais au final l’assureur est avant tout un investisseur. S’il veut faire des profits importants il devra invertir au mieux l’argent de ses assurés pour espérer un développement important. L’assureur doit jongler avec d’un coté la nécessité de respecter ses engagements qu’il a contracté avec ses assurés, et de l’autre la nécessité d’investir les capitaux de ses assurés de la façon la plus rentable et la moins risqué.

L’assureur se doit donc d’investir au mieux dans la bourse, l’immobilier et autres obligations d’Etat. La particularité de l’assureur français c’est qu’il se doit de privilégier la sécurité au risque. A court terme un assureur cherchera donc avant tout la pérennité et la sécurité plutôt que la rentabilité et le profit. Et ça c’est sans doute une très bonne chose pour les assurés et leurs ayants droit. Mais cela ne suffit pas pour éradiquer la mauvaise image dont souffre l’assurance.

Comments (2)

  • pico Reply

    Voulez-vous expliquer l’assurance dépendance?

    9 février 2011 at 11h03
  • pico Reply

    Merci Mitch78 pour l’iformation.

    13 février 2011 at 14h14

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