Le contrat d’assurance en euros ou en unité de compte
Pour la plupart d’entre nous, nous signons des contrats d’assurance en euros. C’est-à-dire que l’unité de valeur utilisée est l’euro. Nous payons notre cotisation en euros contre un éventuel remboursement en euros. Mais il existe aussi des contrats d’assurance en unité de compte et dans ce cas l’euro n’est plus la valeur de référence.
Les contrats d’assurances en euros
Les contrats d’assurances en euros sont donc ceux dont la cotisation et les remboursements sont effectués en euros. Le principe de base veut qu’un assuré verse sa prime d’assurance en euros et qu’il se fasse rembourser si besoin dans la même monnaie. L’assureur s’engage donc à rembourser son assuré en euros et c’est à lui de respecter cet engagement. Pour cela il devra utiliser au mieux le capital que lui confie son assuré et faire aussi attention à une éventuelle dévaluation de l’euro sur les marchés financiers.
L’assureur prend donc un risque de plus en signant un contrat en euros et surtout s’il place cet argent dans des actions susceptibles de subir une dévaluation. Le risque est cependant limité et calculé car de toute façon c’est aussi le métier de l’assureur. Mais il est possible que l’assureur ne puisse respecter ses engagements s’il n’a plus de fonds suffisants ou si la valeur de l’euro change trop fortement et qu’au final l’assureur devra rembourser plus que convenu à cause par exemple d’une inflation.
A partir du moment où la rémunération de l’assureur sur un contrat d’assurance est suffisante, il n’y a aucun problème. Il faut que cette rémunération soit supérieure à l’inflation pour rester profitable. Si l’assureur obtient une rémunération de 5 pour cent sur les contrats d’assurance vie qu’il signe et que l’inflation ne dépasse pas les trois pour cent alors il n’y a pas péril en la demeure. Bien souvent, la rémunération est calculée de sorte qu’elle soit supérieure à l’inflation. C’est ce qui explique que les assureurs s’assurent d’une rentabilité mais une forte inflation surprise pourrait remettre en cause tout ceci.
Les différentes crises économiques avec des faillites bancaires nous ont prouvé que le marché financier n’était pas vraiment un modèle de stabilité. Pendant la crise asiatique, les différentes monnaies asiatiques ont été fortement secouées. Impossible pour les experts d’anticiper cette crise et il devient alors difficile pour certains organismes comme les assurances de respecter leurs engaments contractuels. La dernière crise financière aux États-Unis a bien démontré que des banques ont fait faillite à cause de placements financiers qui se sont révélés catastrophiques.
En Europe, l’euro est la monnaie de référence mais elle n’est pas à l’abri des fluctuations boursières. Une bonne compagnie d’assurance se doit donc de prendre en compte ces fluctuations pour établir un pourcentage de rémunération sur ses contrats assez importants pour anticiper une éventuelle fluctuation de la monnaie européenne. Le problème c’est que cette anticipation est presque impossible à réaliser. Certains experts financiers prédisent une chute considérable de l’euro mais personne n’est capable de prévoir une date précise. Jusqu’ici tout va bien pour les assureurs mais le jour où l’euro sera ébranlé, ils se retrouveront dans une situation délicate.
Les contrats d’assurance en unité de compte
Les contrats d’assurances en unité de compte n’utilisent pas l’euro comme valeur de référence. Les capitaux garantis sont exprimés en unité de compte Il peut s’agir de valeur mobilière ou immobilière et c’est une parade que certains assureurs utilisent pour se protéger d’une forte inflation ou alors d’une forte fluctuation d’une monnaie donnée.
Il va s’en dire que quand l’assuré signe un contrat d’assurance, il ne va pas payer avec une télévision et en cas de sinistre, l’assureur ne va pas le dédommager avec trois télévisions. La transaction se fait toujours en euros mais l’argent que verse l’assureur à sa compagnie d’assurance est investit dans des valeurs mobilières ou immobilières.
Au final, dans un contrat en unité de compte l’assureur et l’assuré tombent d’accord sur le type de placement et éventuellement la quantité. L’assureur va acheter avec l’argent de la prime de son client 100 titres dans l’immobilier et il s’engage à rembourser en fin de contrat 300 titres. Plus le capital versé par l’assuré sera important et plus il sera en droit d’exiger un nombre important de titres ou d’actions.
Pour l’assureur c’est un excellent moyen de limiter le risque financier des placements qu’il doit effectuer et ainsi de pouvoir respecter ses engagements. Les contrats d’assurances en unité de compte s’engagent à verser un nombre de titres où d’actions lors de l’échéance d’un contrat mais en aucun cas il n’y a une garantie quant à la valeur de ces titres ou de ces actions.
Les contrats d’assurances en unité de compte sont particuliers car le capital de base que l’assuré apporte n’est pas garanti en terme monétaire du moins. Le capital est garanti sur une quantité de valeur mais pas sur la valeur de cette quantité. Après tout l’assurance n’est pas censée être une experte des finances même si quelque part c’est la clé pour augmenter les profits. Mais devant les changements brutaux des valeurs sur les marchés financiers, l’assurance doit trouver un moyen de se protéger pour pouvoir respecter ses engagements. Il semble que l’utilisation des contrats d’assurance en unité de compte soit une solution efficace pour que les assureurs puissent se donner les moyens de ne pas se retrouver dans des situations délicates pouvant entrainer des problèmes de trésorerie.
Conclusion
L’assuré de base ne cherche pas vraiment à savoir ce qui se cache derrière un contrat d’assurance. Pourtant, si sa compagnie d’assurance fait faillite suite à une crise financière il sera sans doute intéressé de savoir que des compagnies d’assurance notamment pour les contrats d’assurance vie ne connaîtront pas la crise. Tout simplement, car les placements sont garantis en quantité et non pas en valeur. C’est toute la différence entre les contrats d’assurance en euros et en unité de compte.
On en arrive à se dire que l’assurance s’adapte du mieux qu’elle peut à son environnement économique au point qu’il devient complexe de comprendre les tenants et les aboutissants. Il va bientôt falloir être un expert financier pour comprendre les mécanismes de l’assurance.
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